
Anton Goubier a de quoi surprendre et étonner. Il est jeune, certes, mais ses œuvres, théâtre, poésie, s'inscrivent dans la grande tradition, dites classique. Alexandrin, sonnet... la versification assumée, la forme éprouvée par des siècles de pratique : il connaît. Alors, ennuyeux, poussiéreux, pédant même ? Pas du tout. Anton reste jeune jusque dans son écriture. Du sentiment, du grand, de l'intime, de l'humour, il y en a ! Mais sous cette belle livrée on réalise vite que ce qui pourrait devenir un carcan empesé se transforme en un riche support, un cadre sur mesure pour un auteur prometteur.
Vale*
* A bon entendeur, salut (traduction libre !)
En définitive, Eloi n’est pas très éloigné de nous, ni par sa sensibilité, ni par ses souffrances. Curieux, assez instruit, raisonnablement inspiré, il fut un témoin privilégié de ces années troubles, et ses poèmes nous touchent pour cette raison. Il alimenta de sa voix originale les derniers feux de la poésie latine en Gaule romaine.
Lettre de Nîmes (extrait)
Tu me louais tantôt les qualités de Nîmes, Et quand avec les miens, hier, nous l’atteignîmes, Je jugeai ton éloge amplement mérité. Alors, je m voir la suite...ELOI DE COTOLES
Songeant à B. Sansal
LA MUSE
Poète, qu’as-tu donc ? Quels faits inquiétants
Occupent ton esprit ? Depuis un mois, j’attends
Des poèmes nouveaux. Comprends mon amertume :
Je me sens délaissée. Écris avant longtemps,
Ou dis-moi quel malheur retient ainsi ta plume !
LE POÈTE
Comment pourrais-je, hélas ! vouloir faire des vers,
Quand un grand écrivain, jeté naguère aux fers,
S’endort et se réveille encore dans sa geôle,
Et quand, dans mon pays, quelques « penseurs » pervers
Lui font éhontement ten voir la suite...Hommages et voyages
Rien ne vaut les efforts accomplis pour transmettreL’enseignement d’un sage ou les pages d’un maître,Tout ce qu’en cinq mille ans firent les grands esprits.
Mais cette noble tâche, au fond, je la renie,Puisqu’au lieu de servir l’antique et vrai génie,Plein d’un coupable orgueil qui m’enivre, j’écris.
Anton GoubierColonne et calame
extrait
Anton Goubier a de quoi surprendre et étonner. Il est jeune, certes, mai voir la suite...COLONNE ET CALAME
« Tout d’abord, et l’aura remarqué qui m’écoute, Cette pièce est en vers. Vous que cela déroute, Songez que, si la prose est maîtresse aujourd’hui, Que si le vers, déchu, de scène s’est enfui, En Grèce ancienne, à Rome, il régnait au théâtre ! En France, on l’honora, depuis la Cléopâtre De Jodelle, jusqu’au Cyrano de Rostand. Il fut un grand monarque ; on le chassa, pourtant… »
Extrait du prologue
Anton Goubier
voir la suite...HISPALA



