LA COLOMBE DE L’ARCHE

Ce roman fait suite à Néreidi, du même auteur. Au terme d’un périple agité, laissant leur bateau naufragé, Xavier et sa compagne Ireni regagnent le bercail… à Marseille. Un roman qui peut se lire sous des angles divers. Roman d’aventure, certes, roman policier, aussi, quête initiatique, sans doute, livre d’auteur où s’intercalent expérience de vie, fantasme, regrets…

Extrait

« Rien n’est plus vain que de se réfugier dans sa tour d’ivoire. Après ce qu’il est convenu d’appeler « un accident de la vie », elle (la vie) a malheureusement le mauvais goût de continuer. C’est la raison pour laquelle je m'escrime avec les nervures d'une reliure en demi-peau. L’exemplaire broché sur lequel j'opère a pris une dimension particulière à mes yeux. Nathalie me l’avait offert à l’occasion de la fête des mères. J’ignorais bien sûr que ce fût là son dernier cadeau. Je l’ai mis de côté pour le relier. Ensuite, on m’a fait l’éloge de cette édition rare et précieuse des Fleurs du Mal, tirée à cinq cents exemplaires numérotés sur papier Velin d’Arches, 100 % coton, grain fin prononcé, avec aquarelle originale et suite en noir pour l’illustration. Le présent exemplaire porte le numéro 476.

La brochure seule a dû coûter une fortune. Ma fille s’est ruinée pour me l’offrir. Elle appréciait la poésie de Baudelaire, en raison de son côté sulfureux. Après coup, vu la manière dont elle a fini, je comprends à quel point ces fleurs que le poète qualifie de maléfiques sont à son image… »

Voici un extrait, non significatif de l’action qui se déroule dans cet ouvrage, et pourtant  il en livre beaucoup sur Jean-Claude Boyrie, l’auteur ! (Note de l’éditeur) 

Jean-Claude Boyrie a fait carrière dans les Eaux-et-Forêts avant de se tourner résolument vers l’écriture. Il vit à Montpellier mais séjourne régulièrement sur la côte catalane où il joua un rôle actif dans la création de réserves naturelles.