PHILOMENE OU LES JARDINS DE LA VIE

PHILOMENE OU LES JARDINS DE LA VIE

PHILOMENE OU LES JARDINS DE LA VIE

Couverture de fort grammage, illustrée par une œuvre de Virginie Guidée

9 € TTC

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AuteurMaïté H.
Date de sortie31/03/2022
Format14,5 × 23,5 cm
ISBN978-2-492283-20-8

ON EN PARLE

Entretien avec Maïté H. à l’occasion de la prochaine parution de l’ouvrage « Philomène ou les jardins de la vie ! »


Ubik-Art : Bonjour Maïté ! Tout d’abord, merci d’accepter de vous prêter à ce petit jeu de questions/réponses. Une première question, justement, me brûle les lèvres. Que ressentez-vous à l’approche de la parution de ce livre, votre premier roman, parution qui va précéder de peu votre anniversaire. Un anniversaire, très particulier cette année, car, et vous n’en faite pas mystère, vous allez fêter vos cent ans.

Maïté H. : Et oui ! Je suis née en 1922 et ce livre, achevé depuis quelques années, constitue un véritable retour en images, une sorte de vidéo, sur ces temps déjà anciens. J’espérais, sans trop y croire, qu’il puisse être édité mais, de toute façon, il fallait que je l’écrive. Certes, il est un témoignage offert à ma famille mais, pour moi, il est source de bonheur. Un regard sur des années bien remplies, d’où surgissent, omniprésentes, les images de tous les jardins compagnons incontournables de chaque étape de ma vie.

UA : Un siècle de quotidien, parcouru avec comme cadre des jardins, cela est donc possible. Pouvez-vous nous en dire davantage sur ce choix ?

MH : Je suis née à Prades et, dès ma naissance, j’ai eu la chance jusqu’à l’âge de sept ans d’avoir le magnifique jardin de la « Villa fleurie », ma maison natale. Un jardin dont la toile de fond n’était autre que le Canigou. C’est de lui que me vient cet amour des beaux espaces fleuris et arborés. Il a été, en quelque sorte, mon « jardin étalon » et c’est sûrement lui qui m’a servi d’inspiration pour ceux que j’ai créés ou entretenus par la suite. Séparée de Prades et de son Eden, les obligations professionnelles de mon père nous ayant conduits en ville, à Perpignan, je connus les pensionnats, la vie estudiantine, à Montpellier. Ce n’est qu’avec mon mariage que j’ai pu renouer avec ma passion. Je n’ai eu de cesse, depuis, d’avoir toujours un jardin sous les yeux.

UA : Villas, hort, parc, square, château, source… les titres de vos chapitres sont autant d’invitations à y découvrir fleurs, arbres, toutes sortes de végétaux dont vous savez nous parler avec amour… et talent. L’écriture a-t-elle été pour vous, aussi, un besoin vital ?

MH : J’ai toujours aimé l’écriture et, très jeune, je me suis lancée dans celle de « petits poèmes ». Mais les remarques de mon entourage n’étant pas toujours motivantes – on me disait « ringarde » – j’ai fini par jeter l’éponge. Mon mariage, les enfants, le travail, j’ai même été libraire, ont marqué une fin provisoire mais durable de mes envies d’écrire. La reprise est survenue beaucoup plus tard avec une saga familiale qui a représenté dix ans de recherches et de rédaction. Finalement, mon retour s’est fait avec la poésie et une collaboration, avec ma belle-fille, à des albums mêlant ses photos à mes textes. Philomène, terminé en 1999, a marqué la reprise d’un véritable travail d’écrivain, plus régulier et soutenu.

UA : Mais, si j’ai bien compris vous avez toujours conservé un goût prononcé pour la lecture. Je crois que vous avez, avec la poésie, une relation privilégiée ?

MH : En ce moment je redécouvre Nerval. Il devait aimer les jardins, lui aussi, si j’en crois ce vers de son poème El desdichado : « …et la treille où le pampre à la rose s’allie… ». J’aime aussi Aragon, peut-être parce qu’il sait, également, mettre en vers de belles fleurs et les rendre vivantes. Je pense à ces vers, à la fin de « La rose et le réséda » : « … et framboise ou mirabelle le grillon rechantera… ». Vous voyez, on peut apprécier la bonne littérature tout en continuant à aimer les jardins !

UA : Merci Maïté, merci pour votre belle mémoire et votre enthousiasme communicatifs. On aura plaisir à suivre votre Philomène dans ce temps des jardins, jardins de la vie mais, me semble-t-il, surtout de la vie de Maïté.


 

Par Claude Seintignan le 21/09/2022
« J’ai lu avec un ravissement que j’ai de la peine à totalement exprimer le « Philomène ou les jardin de la vie» de Maïté H, un auteur anonyme que Jean-Claude Rivière, son éditeur Ubi-Art édition «Grands esprits petit prix» nous présente, premier exploit, comme venant juste de finir ses cent première années. Cette Maïté H, sans doute cousine de la non moins célèbre Adèle H, renoue avec un tradition du début de XIX siècle où de très bons ouvrages , généralement courts, étaient diffusés sans nom d’auteur par des colporteurs. Le livre est tellement bien écrit et habilement construit que cette anonyme aurait pu sans honte l’intituler « Cent années de bonheur». Car, et on le ressent tout au long de ce merveilleux ouvrage, le bonheur est dans le nid. Ce nid-jardin que l’on construit tout au long d’une vie de déménagements, de son amour, de sa patience et de ses mains. Mais plutôt que d’essayer de faire des phrases sur quelqu’un qui les fait elle-même fort bien, je vous livre de sa main cette splendide description du dieu Canigou placée presque en incipit de l’ouvrage :
«De la maison, comme de toutes les parties du jardin, on pouvait admirer le massif imposant du Canigou. Il était là, présent à tous les moments de la vie, comme un dieu tutélaire, éternel, immuable, maître du temps et des saisons. Son aspect, les couleurs qu’il revêtait, les ombres prononcées, les reflets plus profonds, en hiver les brumes accrochées au sommet, en été les nuages noirs tournoyant d’un pic à l’autre, permettaient à chacun, de prévoir les événements météorologiques. Selon la lumière du jour, il apparaissait d’un bleu très pur, d’un gris mélancolique, d’un vert profond ou d’un blanc étincelant. Violet les soirs d’été, rose comme une aile de flamant les soirs d’hiver, lorsque les derniers rayons du couchant caressaient les sommets enneigés.»
Pour les neuf euros de mises en vente chez Ubik-Art édition, je vous souhaite une douce lecture d’été dans le calme estival d’un jardin ombragé à l’heure où la méridienne écrase toute velléité de mouvement. »