SEINTIGNAN et BOULÈGUE PAS LE BATEAU dans les pages de LA GAZETTE DE MONTPELLIER

C’est l’histoire folle d’un jeune couple de chômeurs de La Grande-Motte. Le mari, Nénesse, en a marre de vivre dans la misère : il vend… ses yeux à un milliardaire ; et il les vend très cher. De quoi acheter un luxueux domaine viticole au pied du pic Saint-Loup. Les amis ne comprennent pas : « C’est pas la peine qu’elle ait de si beaux nibards, sa Nine, si y peut pu les reluquer. » Lui n’est pas de cet avis : « Vous voudriez que je regrette mes yeux ? J’ai appris à voir seulement depuis que je suis aveugle. »

Ce roman est une véritable ode aux gens d’ici, avec leur parler truffé de francitan, cette façon de parler français avec plein de mots occitans. Une écriture savoureuse, dans un décor somptueux, « de la tour de Constance à la redoute de Palavas », « entre les deux pointes du Golfe : la montagne de Sète et les dunes de l’Espiguette ». L’auteur, Claude Seintignan, ancien libraire à la Grande-Motte, est un poète qui sait parler de sexe : « Ça suce l’abricot et ça batifole dans le cresson. » 

Cent soixante-dix pages de bonheur.

La Gazette de Montpellier, 

Le livre de l’été

août 2024, p. 34

Chantal et Claude Seintignan redécouvrent BOULÈGUE...

BOULEGUE PAS LE BATEAU

BOULEGUE PAS LE BATEAU

C’était en plein mois de janvier. En Languedoc-Roussillon, le mois de Janvier n’est jamais bien méchant. Tout se passe comme entre gens de bonne compagnie. Pour la forme, durant deux ou trois jours en vrai mois de janvier qui se respecte, il fait ses gelées matinales et quelquefois même des giboulées de neige. Pour favoriser la fructification des abricotiers et montrer que c’est lui le Janus, le grand Frisquet d’hiver. Il rit bien sous cape à voir la suite...