Dames blanches de Palavas

Dames blanches de Palavas

Dames blanches de Palavas

Sept nouvelles mettant en scène sept artistes et leur Dame blanche. Nouvelles et couverture illustrées par Zakia.

21 € TTC

AuteurClaude Seintignan
Date de sortie25/10/2023
Nb pages150
FormatFt 145x235
ISBN978-2-492283-55-0

« Un soir d'hiver, ils se retrouvèrent chez le peintre Aramon, dans un vieux mas au milieu des marais, derrière l'étang du Grec à Palavas. Malbec arriva avec des cigares détaxés achetés durant ses voyages d'affaires et quelques bouteilles de vin. Il présenta à l'admiration de ses amis ces Faugères, à la robe rouge soutenu avec des touches bleutées, au nez épicé, avec un goût de cuir évoluant sur des notes de réglisse ; ces blancs, issus de vignes plantées à la barre à mine dans les sols de rocailles et de délitements schisteux qui descendent des Cévennes de ceps de vieux carignan greffés en viognier dont les vins charnus savaient être une réussite de fraîcheur et de complexité ; ces Corbières richement charpentés, puissants du nez, francs en bouche, dont les tanins bien fondus laissaient persister une agréable sensation de grillé. Il déclara la mine réjouie :

— On va se faire une petite fête méditerranéenne … »

Claude Seintignan
“Dames blanches de Palavas”, extrait.


Avec ce troisième ouvrage Seintignan achève sa seconde trilogie. Après la trilogie de l’Estuaire, parue en 1982, il nous offre une trilogie Languedocienne, la Méditerranée succède à l’Océan.

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Claude Seintignan

Claude Seintignan

Après avoir publié en 1983 une trilogie de l’Estuaire, Roman, Nouvelles, Poèmes, parue aux Ateliers de Belleville, très bien accueillie par la critique notamment un article de Jean Freustié dans le Nouvel-Observateur, l’auteur s’est installé dans la région où il a mené une vie de libraire à La Grande Motte. Il a repris sa plume pour décrire les gens du pays. Cette fois dans une rue commerçante d&rsquo voir la suite...

 

 

Par Lapepa le 07/11/2023
Un véritable coup de cœur : c’est une merveille (au sens propre), une étonnante gourmandise, un pur moment de plaisir que cet ouvrage que je viens de terminer, qui nous parle d’ici, de la mer, des vignes, des paysages de campagne, de ce terroir qui a gardé le goût d’une époque où la nature (que j’ai vu s’animer belle, vivante et magique sous mes yeux à mesure que je tournais les pages) fait partie intégrante de l’histoire. C’est beau, intéressant (car plein de petites anecdotes et précisions historiques) et tellement romantique avec cette présence fantasmagorique.
J’ai vraiment adoré l’écriture dense, libre, colorée, enthousiaste, intelligente, sensible et si poétique à la fois. J’ai été émue par l’évolution, le caractère et l’histoire de chaque personnage (au prénom de cépages pour les 5 premiers), ces 7 amis artistes (Malbec, l’artiste du vin ; Aramon, le peintre ; Mourvèdre, l’écrivain ; Syrah, le musicien ; Cinsault dit Tursan, le sculpteur ; Petit-chesnais, le comédien et Juanito, le torero) particuliers dans leur ouverture d’esprit, leur tolérance, leur besoin de communier avec cette nature fragile et si dure parfois en trinquant seul ou entre amis, leur solitude aussi et leur quête d’une vie digne ignorant la peur de la mort. J’ai aimé et apprécié leurs sages réflexions (surtout celles de Georges, le vieux saxophoniste, père de Syrah dans la 2ème nouvelle « Les mondeuses noires »)…
Vous l’aurez compris, ce livre m’a parlé, je vous le conseille vivement, d’autant qu’il est magnifiquement illustré par 7 portraits (plus celui superbe de la couverture) de l’ « âme de la femme » aux prénoms prémonitoires par l’artiste Zakia.
Merci Claude Seintignan pour ce délicat cadeau de lecture qu’ont été les 7 (chiffre porte-bonheur) nouvelles de ces « Dames blanches de Palavas » pour moi.